Le trop est l'ennemi du bien
Tout au long du spectacle, j’ai pensé au billet que j’allais écrire sur ce blog au sujet de cette pièce.
Je voulais vous dire le sentiment d’ennui que j’ai ressenti.
Je voulais vous parler de ces longs monologues presque inintelligibles, de la mauvaise diction des acteurs (pas tous, mais presque)
Je voulais vous parler de certaines trouvailles scéniques, de certains moments de pure beauté*, mais qui tombent comme des cheveux sur une soupe tiède.
Je voulais vous parler de la nouvelle manie des metteurs en scène de mettre un chœur sur la scène, un chœur d’amateur, de gens de la rue, c’est toujours mieux.
Je voulais vous entretenir du manque de liens entre les choses, du manque de cohérence, du patchwork qui nous est montré, un mélange de comédie, burlesque, tragique et musicale.
Je pensais que le trop est l’ennemi du bien, qu’un velouté de poireaux est souvent meilleur qu’une soupe pleine de légumes divers.
Quoique, c’est bon la soupe aux légumes ! Mais alors, qu’est-ce qui faisait que tous ces légumes manquaient de goût une fois mis ensemble ? Le lien d’une pièce est souvent dans le texte. Et hier, c’était le texte qui était particulièrement nul, redondant, avec des figures grossières, des jeux d’anachronisme à la limite du ridicule.
Oui, hier, pendant 1h40, j’ai eu le temps de penser à ce billet, et à la fin, devant la gêne du public forcé d’applaudir, je savais que j’allais vous dire de ne pas y aller.
Franz-Bruno B.
*quand Iris déroule sa robe arc-en-ciel avant de s'envoler