mercredi, avril 04, 2007

Les dérapages de ...

Y'en a un qui dérape beaucoup ces temps-ci. Jugez plutôt:

Dans un discours prononcé à Nice, dont le texte intégral est disponible ici :
"Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’Homme et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté."

Très classe, n'est-ce pas!

Et dans un entretien avec le philosophe Michel Onfray:
"J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là."

On dirait du Lepen ... mais non, c'est du Sarkozy! C'est marrant, très peu de médias en parlent...

D'ailleurs, sur son blog, M. Onfray raconte son entretien. Et c'est assez effrayant. Par exemple, Onfray raconte que Sarko lui aurait confier "qu’il n’a jamais rien entendu d’aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même »."

Consternant, non?

lundi, avril 02, 2007

Autorité ou autoritarisme

J'avais déjà eu l'occasion, ici, de faire partager mes goûts pour la lecture du "Big bang blog" et encore plus pour les billets de Judith Bernard.
Son dernier billet est une leçon d'écriture et d'éloquence. Elle met en mot la différence entre autorité et autoritarisme, c'est-à-dire, pour faire court, entre Sarko et Ségo.
Je ne résiste pas à faire du copier-coller, pour ne pas trahir l'idée et le style:

"[...]qu’il soit ministre ou prof, l’autoritaire confond l’autorité avec l’autoritarisme. L’autoritaire dépense beaucoup d’énergie à agiter toutes sortes de chiffons, il sue en gueulantes et en menaces répressives, le plus souvent inefficaces - car l’autoritaire n’a pas d’autorité. L’autorité, au contraire, se reconnaît en général au peu de moyens qu’elle mobilise, parce qu’elle est faite de principes et non d’effets.

Le principe : avoir de l’autorité c’est rendre l’autorité respectable. Est respectable toute autorité qui respecte celui sur qui elle s’exerce. C’est tout à fait le contraire du laxisme, qui ne respecte personne et fait flipper tout le monde, et surtout le jeune paumé en quête de limite. Et c’est aussi le contraire de l’autoritarisme qui échauffe les esprits en provoquant constamment des rapports de force.

[...]

Le détenteur de l’autorité quand il sanctionne ne dit pas : je te punis parce que tu es une merde (une racaille, un voyou). Il dit : je te punis parce que tu as mal agi. C’est temporaire, tu peux t’amender, et je compte bien que tu le feras à l’avenir puisque justement tu N’ES PAS une merde (une racaille, un voyou), tu n’es pas condamné dans une essence définitive. Mon autorité sanctionne ton acte, pas ta personne, intacte dans sa dignité, et donc susceptible de réintégrer le droit chemin que je te propose, et dont je t’estime digne."

Il n'y a plus rien à ajouter