dimanche, octobre 29, 2006

humour noir

Collision ou collusion, entre l'actualité et les émissions dites "humoristiques".
Dans l'émission du libidineux Michel Drucker, "Vivement dimanche", la seule séquence vaguement drôle est celle de l'imitateur Nicolas Cantelou. Vaguement seulement, parce que les textes de sketchs ne sont pas géniaux, seules les imitations proprement dites sont tout simplement géniales.
Ce soir, l'humoriste rebondit sur l'actualité en imitant Maïté, la cuisinière du sud-ouest, qui nous décrit comment faire rôtir un bus. Je cite de mémoire: "Il suffit de l'arroser d'essence, et de le faire griller, pendant quelques heures, en attendant la police".
On espère que l'émission était enregistrée avant ce dimanche noir, où l'on apprend que dans le bus qui a "grillé" à Marseille, il y avait une jeune femme de 26 ans, qui n'aura peut-être plus l'occasion de goûter à la cuisine de Maïté, au sketch de N. Cantelou, ou pire, aux émissions de M. Drucker.

lundi, octobre 23, 2006

The Queen and the mother

Ce soir, je suis allé au cinéma avec Alice, Ludivine, Stéphane, Ann et Jean-Marc. Le choix unanime s’était porté sur « The Queen », le dernier Stefen Frears, avec Helen Mirren. Le film raconte une sorte de ménage à trois, entre Tony Blair, qui veut tout changer mais qui réalise qu’il est plus conservateur qu’il ne le pense, la Reine (Babette-Deux pour les intimes), qui veut tout conserver, mais qui finit par se rendre compte qu’il va falloir changer pour survivre, et enfin, celle par qui tout arrive, Diana, dont la mort est le leitmotiv, mais aussi le filigrane de tout le film.
On est tous sortis de ce film avec le sourire aux lèvres, content d’avoir vu ce qu’on appelle un « bon film », magistralement réalisé et interprété.
Ludivine, ma copine un peu people-vieille-gloire, qui lit Point de Vue-Image du Monde même quand elle ne va pas chez le dentiste, à adorer voir la famille royale de l’intérieur, de voir Babette en chemise de nuit, et Tony B. en maillot de foot en train de manger des bâtonnets de poisson cuit(siner) par Cherrie.
Ann, la seule qui puisse prétendre au titre de « sujet de sa gracieuse majesté », a beaucoup aimé la narration de l’impact de la presse sur la reine, qui au début préfère le « never complain, never explain » et décide de ne pas réagir au matraquage médiatique. Certes, la presse fait souvent beaucoup de bruit pour rien, mais dans ce cas, elle a relayé l’émotion de tout un peuple, émotion que Babette ne voulait pas voir.
Alice a adoré cette reine désuète, qui croit en son rôle dur comme fer, parce qu’elle n’a pas le choix, parce que si elle n’y croit plus, elle n’est plus rien.
Jean-Marc n’a vu dans ce film qu’une grande saga familiale. Et dans le cas précis, la grande famille, c’est le Royaume-Uni tout entier, avec des figures éternelles et des pièces rapportées, des brus qui ont davantage de charme que leur belle-mère et qui meurent trop tôt, et des « gendres » trop modernes, qui ont malheureusement raisons.
Ann a d’abord réagit fortement, en reniant le fait de faire partie de cette grande famille. Mais Stéphane, qui en est à sa troisième psychothérapie, et qui donne un sens psychanalytique à tout ce qu’il voit, a vu dans la reine une figure maternelle indéboulonnable (même Cherrie Blair remarque que la mère de Tony aurait eu le même âge que la reine). D’après Stéphane, le film montre que l’on peut se révolter contre la reine, avec toute la violence qu’on veut, car comme les mamans, les reines vous aimeront tout le temps, quoique vous fassiez. Ann était d’accord avec Stéphane et nous a rappelé que Tony Blair, jeune loup qui arrive sûr de son fait, finit par se montrer comme tous les Anglais, nés avec la reine, et inconsciemment persuadé qu’elle leur survivra.
Babette-Deux, elle est née il y a bien trop longtemps, du temps où son rôle ne consistait pas à être triste ni à être une maman pour son peuple.
D’ailleurs juste avant de prononcer son discours tant attendu, on lui transmet une modification au discours de la part de Downing Street : Après « I’m talking to you as your Queen », il faut ajouter :« and as a Grand Mother ». Et l’un de ces conseillers de lui demander. « Do you think you are able to say that ?».

F.-B. Bircher

vendredi, octobre 20, 2006

Ni vache, ni banque

C'est un blog voisin qui nous l'annonce (Illustration), notre Darius national a été (indirectement) cité dans Libération, par Mine G. Kirikkanat, une journaliste turque qui raconte sa semaine. Et que trouve-t-on le jeudi ? Je vous le donne en mille et ne résiste pas à citer l'intégralité du texte

"Les bienfaits du petit Suisse:
J'adore les JT des chaînes suisses. Le monde peut être à feu et à sang, le choc des civilisations imminent, des attentats à la pelle, etc. Chez les Suisses, le pilier des JT est toujours une histoire de vache, de plébiscite ou de banque. C'est reposant, rassurant. Si vous broyez du noir sur la marche de l'histoire, regardez la télé suisse, c'est mieux que les antidépresseurs, ça donne de l'espoir en l'avenir ! Et comme j'ai la gueule de bois, mal au foie et l'obligation d'écrire une chronique, je commence la journée avec une cure de télé suisse romande. C'est comme une récréation avant d'attaquer l'enfer des infos, pourtant de ce monde."

Darius Rochebin, antidépresseur! Ouah, je n'y crois pas! Ca doit être un question de dose. Un prozac de temps en temps, pourquoi pas, ça aide à voir la vie en rose. Mais en prise régulière (genre tous les soirs à 19h30), le rose partout, c'est moche, c'est kitch, et ça donne envie de vomir.

Je crois que je vais contacter notre amie turque, pour lui conseiller d'aller voir Léman Bleu (cf. message précédent), et les vraies actualités qui passionnent les Genevois. Là, point de vache ni de banque, non, juste un Jean Romain et un Pierre Weiss ...

FBB

jeudi, octobre 19, 2006

La tournée du patron

Qu'il est doux d'avoir des têtes de turcs... Il y a celui que TV8 appelle Double Darius (DD) bien sûr, mais le bircher vert donnera aussi toute la place que mérite le fringant chroniqueur du Temps, Beat Kappeler. Mais oui, celui-la même qui chaque fin de semaine donne ses lettres de noblesse à la vox populi des piliers de zinc, des cafés du commerce, d'épiciers et de vrp. Ce brave homme qui, dans la droite ligne éditoriale du Temps, nous assène ces vérités profondes : c'est l'économie qui gouverne le monde, et aussi, ben vrai, y'a pas à dire, mais l'UDC est quand même bien plus fréquentable et responsable que ces affreux gauchistes du PS. Allez va, Jean-Jacques (Roth), j'te remet une p'tite poire aux frais d'la maison et j'file.

Y'en a un autre qui réussit bien à nous faire passer les vessies des discussions de comptoir pour les lanternes de l'actualité locale et du débat citoyen. C'est l'inénarrable Pascal Décaillet. Ah, il en écluse des fonds de verres tièdes et poisseux du café du commerce…

Il a fait siens les dadas de Jean Romain. C'est devenu rituel dans ses émissions : dès qu'il veut montrer que son bon sens est offensé, il place "socio-constructivisme". Heuüüü, mais un blog qui critique mon émission, c'est pas un peu socio-constructiviste (quel vilain mot) ? (Ah oui, car le Pascal aime à rajouter que socio-constructiviste est un vilain mot).

Jean Romain justement. Il est avec Pierre Weiss un des piliers du bistrot à Décaillet et tous deux forment un duo de choix pour le bircher vert. C'est bien simple, je crois qu'il y en a un qui fait les jours pairs et l'autre les jours impairs (quoiqu'il leur arrive d'y être tous les deux en même temps, comme les vieux du muppet show). Jean Romain, donc, nous en a sorti une bonne ce soir. Il était, comme de juste, en train de réclamer la tête de l'horrible pédagogue socio-constructiviste Pernoux (pour être sûr d'avoir sa tête, Jean Romain, ce Hun, cet Attilas, ne veux rien moins que raser la faculté de psychologie et de sciences de l'éducation de l'uni de Genève, un sale repaire de socio-constructivistes - il a raison Décaillet c'est sympa socio-constructiviste, il faut le dire ou l'écrire souvent). Et voilà t'y pas que notre Jean-Jean nous déclare que ceux qui enseignent la pédagogie à la FPSE sont incompétents parce qu'ils n'ont pas vu la queue d'un élève (hum, hum) depuis des années, alors hein, vous pensez, leur pédagogie...

Mais bon dieu, à qui donc les affreux socio-constructivistes enseignent-ils la pédagogie, s'ils n'ont pas d'élèves ? Houchh, r'met nous donc une p'tite prune Pascal, chuis troublé.

Ah et puis une dernière pour la route aussi : à tous les amis de pas au bout du lac, le bircher vert, annonce traiter de l'actu moisie de Romandie (à venir une revue de presse de Migros et de Coop magasines), mais voilà, le bircher vert est genevo-genevois. Il a donc bien une grande gueuele et a tendance à croire que ce qui se passe dans son rade, heu non, dans sa rade, fait le la partout ailleurs.

Allez, santé !


Franz-Bruno Bircher

dimanche, octobre 15, 2006

Deux Darius dans un Rochebin ? Pas sûr

Dans son billet de cette semaine (TV8), l’excellente chroniqueuse Sandrine Cohen, disserte de la double face de Darius Rochebin.
Y’aurait-il deux Darius dans le Rochebin ? s’interroge-t-elle, avant de conclure, que le Darius-présentateur du 19h30 est parfait, mais que le Darius-interviewer de Pardonnez-moi est « piètre ».
Pour moi, il n’y a qu’un Darius. Dans le 19h30, un écran de fumée informatif nous cache quelque peu la mièvrerie, et dans son émission, on ne voit plus que ça.

Dans les deux cas, Darius nous confie toujours ces impressions et ces craintes. Et c’est dans le 19h30 que c’est le plus choquant. On ne compte plus les assertions personnelles comme « je me rappelle, …. » et autre « on a tous en mémoire… ».

Et bien moi, j’ai encore en mémoire son interview d’un spécialiste de la sécurité :
« L’insécurité augmente, on l’a vu, je me rappelle encore le temps où l’on pouvait traverser sans crainte le parc des Bastions la nuit… » déclarait Darius en préambule à sa question.

Comme s'il voulait impliquer le téléspectateur dans une sorte de mémoire collective, comme si on pensait comme lui.

Le problème, c’est que moi, ce qui m’intéresse, c’est les données objectives (de l’insécurité dans ce cas précis), et pas le sentiment de Darius, qui n’est peut-être pas le même que le mien.

Le problème de Darius, c’est qu’il est entier. Quand il présente le journal, ce n’est pas un journaliste qui nous parle, c’est notre ami qui nous raconte que lui aussi, il a peur de l’essai nucléaire nord-coréen, que lui aussi il n’a pas envie de mettre de muselière à son Roubie (je sais pas pourquoi, mais je suis sûr que son caniche s’appelle Roubie).

L’implication personnelle du journaliste dans la narration de l’actualité est un peu dangereuse, et en tout cas le signe d’un manque certain de professionnalisme.

F.-B. Bircher


PS : Au fait, je n’ai pas peur quand je traverse le parc des Bastion, sauf quand je vois Roubie.

samedi, octobre 14, 2006

On a les combats qu'on peut

Par contre, Franz-Bruno a trouvé pour vous un autre tag illustrant L'AUTRE actualité politique du moment, la vraie, la seule...

On a les combats qu'on peut ....

Encore de la philosophie universitaire

Juste à côté du tag du message précédent:


Enfin une réaction au 24 septembre.

y'a pas que les médias qui parlent

Les murs aussi:
Mais il faut vraiment être sur les murs de l'Uni (ici Uni-mail) pour avoir des tags aussi percutants (cf. message suivant).