Deux Darius dans un Rochebin ? Pas sûr
Dans son billet de cette semaine (TV8), l’excellente chroniqueuse Sandrine Cohen, disserte de la double face de Darius Rochebin.
Y’aurait-il deux Darius dans le Rochebin ? s’interroge-t-elle, avant de conclure, que le Darius-présentateur du 19h30 est parfait, mais que le Darius-interviewer de Pardonnez-moi est « piètre ».
Pour moi, il n’y a qu’un Darius. Dans le 19h30, un écran de fumée informatif nous cache quelque peu la mièvrerie, et dans son émission, on ne voit plus que ça.
Dans les deux cas, Darius nous confie toujours ces impressions et ces craintes. Et c’est dans le 19h30 que c’est le plus choquant. On ne compte plus les assertions personnelles comme « je me rappelle, …. » et autre « on a tous en mémoire… ».
Et bien moi, j’ai encore en mémoire son interview d’un spécialiste de la sécurité :
« L’insécurité augmente, on l’a vu, je me rappelle encore le temps où l’on pouvait traverser sans crainte le parc des Bastions la nuit… » déclarait Darius en préambule à sa question.
Comme s'il voulait impliquer le téléspectateur dans une sorte de mémoire collective, comme si on pensait comme lui.
Le problème, c’est que moi, ce qui m’intéresse, c’est les données objectives (de l’insécurité dans ce cas précis), et pas le sentiment de Darius, qui n’est peut-être pas le même que le mien.
Le problème de Darius, c’est qu’il est entier. Quand il présente le journal, ce n’est pas un journaliste qui nous parle, c’est notre ami qui nous raconte que lui aussi, il a peur de l’essai nucléaire nord-coréen, que lui aussi il n’a pas envie de mettre de muselière à son Roubie (je sais pas pourquoi, mais je suis sûr que son caniche s’appelle Roubie).
L’implication personnelle du journaliste dans la narration de l’actualité est un peu dangereuse, et en tout cas le signe d’un manque certain de professionnalisme.
F.-B. Bircher
PS : Au fait, je n’ai pas peur quand je traverse le parc des Bastion, sauf quand je vois Roubie.
Y’aurait-il deux Darius dans le Rochebin ? s’interroge-t-elle, avant de conclure, que le Darius-présentateur du 19h30 est parfait, mais que le Darius-interviewer de Pardonnez-moi est « piètre ».
Pour moi, il n’y a qu’un Darius. Dans le 19h30, un écran de fumée informatif nous cache quelque peu la mièvrerie, et dans son émission, on ne voit plus que ça.
Dans les deux cas, Darius nous confie toujours ces impressions et ces craintes. Et c’est dans le 19h30 que c’est le plus choquant. On ne compte plus les assertions personnelles comme « je me rappelle, …. » et autre « on a tous en mémoire… ».
Et bien moi, j’ai encore en mémoire son interview d’un spécialiste de la sécurité :
« L’insécurité augmente, on l’a vu, je me rappelle encore le temps où l’on pouvait traverser sans crainte le parc des Bastions la nuit… » déclarait Darius en préambule à sa question.
Comme s'il voulait impliquer le téléspectateur dans une sorte de mémoire collective, comme si on pensait comme lui.
Le problème, c’est que moi, ce qui m’intéresse, c’est les données objectives (de l’insécurité dans ce cas précis), et pas le sentiment de Darius, qui n’est peut-être pas le même que le mien.
Le problème de Darius, c’est qu’il est entier. Quand il présente le journal, ce n’est pas un journaliste qui nous parle, c’est notre ami qui nous raconte que lui aussi, il a peur de l’essai nucléaire nord-coréen, que lui aussi il n’a pas envie de mettre de muselière à son Roubie (je sais pas pourquoi, mais je suis sûr que son caniche s’appelle Roubie).
L’implication personnelle du journaliste dans la narration de l’actualité est un peu dangereuse, et en tout cas le signe d’un manque certain de professionnalisme.
F.-B. Bircher
PS : Au fait, je n’ai pas peur quand je traverse le parc des Bastion, sauf quand je vois Roubie.
posted by Franz-Bruno Bircher at 6:53 PM
5 Comments:
Bonsoir, je vous lis avec intérêt mais vous êtes un peu cruel avec moi, je ne crois pas être trop mièvre, et si je partage parfois, c'est vrai, des sentiments, je n'affiche jamais d'opinion car je crois dur comme fer dans un journalisme objectif. Amitiés (et PS je n'ai plus de chien donc pas de Roubie..) et au plaisir de vous lire, darius
Non, il ne s’agit pas de cruauté. Une critique est toujours juste si elle est justifiée.
C’est vrai que vous n’affichez jamais vos opinions. Heureusement que les journalismes de Romandie ont bien assimilé le principe de « neutralité d’opinion dans leur métier », sauf peut-être Pascal Décaillet qui déclare ouvertement être de droite.
Mais là, il ne s’agit pas d’opinions, mais de sentiments, qui, dans un journal, me semble hors de propos. Il me semble que dire « je ressens ce que vous, téléspectateur, ressentez », se rapproche beaucoup de ce qu’on appelle en politique du « populisme », et qu’en journalisme nous pourrions désormais appeler du « jean-pierre-pernaud-isme ». Vous recherchez la connivence avec le public, mais vous n’êtes pas là pour être notre ami, vous êtes là pour nous raconter des faits, et les analyser. Mettre de la connivence avec le récepteur risque de vous faire perdre la distance requise par rapport au sujet que vous traitez.
Et l’analyse et la distance, c’est précisément ce que l’on demande au journaliste.
Est-ce vraiment Darius Rochebin en personne qui répond? Je n'ose trop le croire... quelle fatuité, si c'est le cas, rechercher sur le net ce que les gens disent de vous, cela laisse songeur...
Je tombe par hasard et par bonheur sur votre excellent blog...
Je pense comme vous, cher Franz-Bruno, que l'objectivité n'est pas toujours de mise à la TSR, et surtout quand Darius prend les rennes de l'information. Je m'explique en donnant quelques exemples :
N'est-ce pas insidieux de commencer beaucoup de questions par : "on paie avec nos impòts...blablabla..".. "le citoyen est en droit de..." etc : on se croirait sur TF1 brandissant le grand complot contre les petites gens copieusement "interviewées" en microtrottoirs populistes trop fréquents au 19h30! C'est insupportable!
L'ordre des infos, aussi, privilégiant les infos régionales souvent peu intéressantes (mais si médiamétriquement autosatisfaisantes) aux analyses de l'état du monde (oups, pardon, on n'est pas à ArteInfos, admirable et concis).
Je regrette les temps précédents (oups, il est loin le temps où Annette et PierrePascal officiaient) où la TSR se targuait d'un TJ au verbe précis et haut, à la hiérarchisation cohérente des infos, sans concession à la peopolisation ambiante, dont Darius est évidemment extrêmement friand (non je ne le lui pardonne pas). Il me semble, mais je ne regarde pas (plus) si souvent, que Esther est meilleure. Que le 12h45 est meilleur. Forcément meilleurs, car plus modernes, plus nouveaux (combien d'années de Darius comptons-nous?, il faudrait que ça change!), plus urbains, moins impliqués dans les pages de stupides journaux comme l'Illustré (n'est-ce pas incompatible, d'ailleurs avec la déontologie du journaliste sérieux : quel mélange nauséabond!)
Bref, je pense que nous méritons mieux de la TSR, car nous avons eu mieux (vive Annette!), car la Suisse Romande est si petite que la fatuité de la popularité est grotesque, car l'excellence est atteignable (il y a de bons journalistes à la TSR (vive Cathy!, vive Laurent!), car la Suisse Romande est si petite que nous avons besoin d'une télé source d'informations crédibles.
Je suis sur que Darius saura se recycler : les personnes âgées (mon papa, ma tata p.ex.) l'adorent...
Fatuité, non. Vanité plutôt ? C’est vrai que le doute subsiste, mais faisons comme si c’était bien lui. Qui sait, peut-être qu’il reviendra lire votre avis et continuera le débat…
L’ordre des infos est en effet consternant. Il y 6 mois, j’avais fait une sorte d’étude pour comparer l’ordre des infos des journaux d’Ester, et de ceux de Darius. Si je la retrouve, je la poste très vite sur Bircher Vert, promis.
Le 12h45 ÉTAIT meilleur, mais il semble que maintenant, le virus s’est propagé et que l’urbanité que vous louez, a disparu.
Que faire ? Continuez à féliciter Esther, Cathy et Laurent, et à regrettez Annette et Pierre-Pascal ?
FBB
ce que je cherchais, merci
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