lundi, décembre 18, 2006

Histoire belge

Les journalistes belges ont osé. Ils ont fait un canular, un vrai, avec une émission spéciale, des envoyés spéciaux, des reportages. Ce n’était pas la une de la Tribune de Genève un premier avril nous annonçant l’obligation de la muselière pour les hamsters, non, là, c’était un vrai canular, sur un sujet de fond, qui en plus, voulait faire réfléchir.
D’aucun diront que ce n’est pas du journalisme, et d’autres diront que oui, c’en est, justement.

En Suisse, verrait-on la même audace ?
Le Temps de samedi (16 décembre) se pose la question, et interview les grands journalistes de notre doux pays. Darius Rochebin n’était pas disponible (sans doute en train de baiser la main de Nicole Kidman, « nice to meet you Mister Rochebine »), alors ils ont demandé à Pascal Décaillet.
Pascal nous dit que ce n’est pas demain la veille que l’on verra un canular comme ça à la télévision suisse. (Ah bon ? Ca veut donc dire que tout ce qu’on entend, tout ce qu’on lit, est vrai ?)
Pascal nous explique d’ailleurs les raisons d’une telle platitude et d’une telle éthique :
«Peut-être ai-je une vision austère de mon métier ?»

Le canular belge se voulait provocateur, innovant, initiateur de débat. Pascal Décaillet n'est pas capable de ça, il est trop austère.
Tout s'explique …